Vous êtes confronté(e) à la fin de vie ou au décès d’un proche. Vous subissez à la fois la perte en tant que telle et un manque ou un dysfonctionnement dans la communication familiale sans compter les conflits inhérents à la situation.
La fin de vie évoque la mort, la sienne et celle des autres. Parfois, il est impossible voire interdit en famille, de nommer ces réalités. Notre finitude n’est pas toujours facile à penser pour soi et l’aborder, lui donner une place dans les échanges familiaux souffre parfois d’une pudeur, assez courante dans nos contrées. Il est question de deuil, de séparation, de changement, de passage, de bilan, de transmission et il est parfois nécessaire de prendre de la distance et d’être aidé par un professionnel et/ou une association. Ainsi, l’aide d’une personne extérieure qualifiée peut s’avérer bien pertinente car le deuil s’inscrit dans un processus dont parle si bien Marie de Hennezel* dans ses ouvrages.
Selon le niveau d’appréhension et de dialogue instauré au préalable dans la famille, les échanges seront plus ou moins facilités. En effet, des questions émergent inévitablement :
- Que doit-on dire ou ne pas dire aux enfants ? Faut-il leur dire, quand, comment ? Ensemble, chacun à leur tour ? Je veux leur parler de la ‘mort’ là où toi, tu parles ‘d’endormi’…
- Notre bébé doit ressentir quelque chose mais qu’est-ce qu’on peut lui dire sur son grand frère ?
- Les enfants sont trop jeunes. Ils s’en rendront compte plus tard. Ou pas. Qu’en penses-tu ?
- Faut-il que je cache ma peine devant nos enfants ? Depuis qu’il est décédé, je suis une maman vulnérable. Je n’ai pas envie de leur montrer.
- Je veux parler de mon fils disparu et voir mes petits-enfants quand même. Comment faire ?
- Comment lui dire que sa femme est décédée ? Avec cette fichue maladie dégénérative, il n’a peut-être pas conscience et souvenir des 45 ans avec ma mère ?
- Sur quoi et sur qui puis-je m’appuyer dans ce moment douloureux ?
- Tu veux que je le dise à notre sœur. Ok. Mais pourquoi moi ?
Les questions s’enchevêtrent dans un aller-retour incessant entre soi et les autres.
Sans compter que le deuil amène aussi à la question de la succession désignant le patrimoine et les modalités de transmission. La succession, en tant qu’affaire privée, interpelle sans que l’on puisse toujours en parler aussi librement. il peut être très douloureux de devoir, en amont ou en aval du décès, traiter le financier, la répartition, la gestion, l’indivision, le mobilier… Les vieilles rancœurs peuvent ressurgir et l’on assiste parfois à un règlement de comptes des 20 ou 50 dernières années. Certes, les conflits ne sont pas toujours natifs d’un passé lointain mais il reste néanmoins que la charge peut être lourde. Le fait est que les avis peuvent aussi diverger. Ce qui est évident pour l’un ne l’est pas forcément pour l’autre !
- Depuis le décès de ma mère, mon frère habite la maison familiale et il refuse de payer une indemnité d’occupation.
- Je ne m’entends pas avec mes sœurs. Seul mon frère me comprend. Or, je suis censé entretenir et gérer les biens dont nous avons hérité en indivision.
- Ma sœur refuse de signer le document qui nous permettrait de vendre la maison. Depuis 5 ans, le notaire ‘s’arrache les cheveux’ et la maison se détériore.
- Mon père n’arrive plus à vivre seul depuis le décès de notre mère. Où va-t-il habiter ?
- Je souhaite partager les biens mobiliers entre nous tous. Mais lorsque je vais m’y mettre, ils vont tous me ‘tomber dessus’.
Ainsi en cas de conflit majeur, la famille aura beaucoup de difficulté pour communiquer et trouver la meilleure solution. Prendre certaines dispositions nécessite de faire appel à une personne extérieure telle que le notaire, le médecin de famille, le juriste… et le médiateur familial qui permette d’avancer.
La famille peut avoir un besoin crucial de se retrouver. Au-delà de l’aspect organisationnel et rationnel, elle peut avoir à régler des désaccords plus subjectifs, d’ordre émotionnel par exemple (chagrin, culpabilité, peur, colère, sentiment d’impuissance…). La succession est à penser tout autant de manière rationnelle qu’émotionnelle.
Comment la Médiation familiale peut-elle aider dans ce genre de situation ?
Tiers neutre, impartial, le médiateur familial vous recevra confidentiellement lors d’un ou plusieurs entretiens. Ces rencontres permettent de poser ce qui fait obstacle, évoquer la souffrance, dénouer les tensions et recréer du lien familial si souhaité. Enfin, c’est un processus qui offre aux membres d’une famille de trouver une issue au conflit et la redéfinition des liens familiaux les plus acceptables par tous. A noter, chacun est libre d’entrer ou non en médiation car la liberté et le consentement individuel permettent un véritable cheminement constructif.
La Médiation familiale est au service de la famille;
Ecclésiaste 7.14 : Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, réfléchis.
https://www.decitre.fr/livres/la-mort-intime-9782266168533.html
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