Organisée par le CEJEC (Centre d’Etudes Juridiques Européennes et Comparées) à l’université de Nanterre le 24 juin, la conférence « Médiation et neurosciences : Regard sur l’empathie » nous a amené à réfléchir sur le fonctionnement du cerveau, les émotions des personnes et le positionnement du Médiateur familial en exercice.
Une approche plurielle intéressante qui nous invite à reconsidérer la posture du professionnel devant la symphonie des émotions jouée sous nos yeux dans l’espace de Médiation familiale. En effet, la pensée n’est pas un algorithme au sens d’un sytème logique. Les émotions sont des états qui répondent à des stimulis et nous amènent à des ressentis. Le sentiment est la conscience des ressentis, une interprétation des émotions. Enfin, les émotions sont liées à la mémoire.
Combien nous comprenons alors que les souvenirs interviennent dans la façon de voir, ressentir, réagir aux situations du présent voire même d’envisager le futur! La connexion établie avec les personnes qui nous entourent, les ententes ou les conflits avec celles-ci nous amènent à voir « la relation » sous un angle unique.
L’intervention de Carole Chatelain, médiatrice et rédactrice en chef du magazine Sciences et Avenir fût très riche et certains des propos cités dans ce post sont littéralement de son fait. Ainsi, selon elle, l’empathie du Médiateur familial crée un climat de confiance qui : Favorise la démarche émotionnelle, diminue le niveau de stress, active le cerveau social, active le circuit de la récompense, du plaisir.
En synthèse, l’empathie dans le processus de Médiation familiale permet un apaisement physiologique et psychologique.
Si l’on ajoute que notre cerveau fonctionne en réseau avec plus de 80 milliards de neurones se renouvelant jusqu’à la fin de nos jours (dixit Carole Chatelain), je me dis que nous ne manquerons pas de travail tant l’être humain est complexe, précieux et porteur de possibles.
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