Série JAF et médiation Épisode 6 Besoin de paix
Comment la médiation familiale peut-elle être un espace dans lequel les parents trouvent la paix. Chaque semaine, je vous propose d’aller à la découverte d’un argument exposé par un Juge aux Affaires Familiales* en faveur de la médiation familiale.
Argument n° 6
Ce conflit, y compris judiciaire, est destructeur, non seulement pour votre enfant, mais pour chacun de vous. Or vous avez besoin de paix et d’utiliser toute votre énergie pour vous reconstruire, et vous bâtir un avenir plus prometteur que le passé.
Le conflit signifie être en forte opposition, divergence profonde, en vif désaccord, en lutte. La querelle prend racine et telle une petite graine grandit, grandit, grandit jusqu’à devenir un arbre de grande envergure qu’il devient alors difficile de cacher. Dépenser tant d’énergie pour alimenter la croissance de cet arbre sous lequel vous ne serez pas à l’abri ne semble pas judicieux. Mais comment faire me direz-vous ?
Recourir à la médiation familiale est l’une des bonnes réponses pour investir votre énergie, construire, dépasser les différends et s’attacher à apaiser la relation.
Quelques récits succincts imagent cette pensée :
« Kevin et Laetitia ont de fortes difficultés à communiquer car leur histoire n’a pas été simple. Plusieurs allers et retours conjugaux ont ponctué leur vie commune. Un enfant, aujourd’hui âgé de 5 ans, témoigne de l’intimité passée de ces deux personnes. Le fonctionnement conjugal des dernières années s’invite sans cesse dans la co-parentalité. Par des comportements agités, l’enfant reflète les différends et ses comportements ‘déchirent’ plus encore les parents, encore confus dans leur lien. »
« Depuis que Jérôme a décidé avec son épouse, de ne plus voir ses propres parents, leurs enfants n’osent plus demander à aller en vacances chez papi et mamie. On n’en parle pas du tout, plus du tout. Jusqu’au jour où une première lettre recommandée arrive avec le rappel à la loi : …Les grands-parents peuvent disposer d’un droit de visite et/ou d’hébergement sur leurs petits-enfants ainsi qu’un droit de correspondance. … Seul l’intérêt de l’enfant pouvant faire obstacle à l’exercice de ce droit (article 371-4 du Code civil). Le judiciaire commence alors à prendre place et les crispations ne vont faire que s’accroitre »
« Jérôme et Laetitia sont inquiets pour leurs enfants et pensent que les grands-parents sont quasi toxiques. Les grands-parents pensent que c’est Laetitia qui les sépare de leur fils et de leurs petits-enfants. Chacun est campé dans ses positions et déploient de l’énergie à rappeler ses droits et sa légitimité »
Ces 3 vignettes sont rendues visibles dans un espace de médiation familiale. Les médiateurs familiaux pourront certainement en témoigner.
J’invite donc chaque lecteur pouvant être concerné par un conflit de couple et/ou de famille, à contacter un professionnel tel qu’un médiateur familial. Vous serez invités et soutenus à réfléchir quant à vos peines, vos désirs, vos attentes, les places de chacun, vos limites et enfin, définir un nouvel avenir au bénéfice de chacun et tout particulièrement des enfants.
Ce que la justice ne pourra pas faire. Cette dernière tranche donc divise ! C’est mathématique…
Mais surtout ne me faites pas dire ce que je veux pas dire 🙂 La justice a du bon. Parfois, ce ‘tranché’ du JAF est nécessaire car séparer, c’est aussi remettre chacun dans un espace plus clair et parfois mieux défini.
Mais revenons à nos moutons quant au besoin de paix, l’espace de médiation familiale rassemble mais ne contraint ni les personnes ni les relations, ni les fonctionnements. Elle peut ainsi et complètement permettre une pacification pour petits et grands.
A la semaine prochaine pour l’épisode 7 !
* Avec l’aimable autorisation de Monsieur Marc Juston, ancien Juge aux Affaires Familiales au Tribunal judiciaire de Tarascon https://marc-juston-mediateur.com
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