Une rupture amoureuse, rupture conjugale ou rupture familiale indiquent qu’un lien est cassé, rompu sous l’effet d’une tension ou d’un choc. Combien de fois n’ai-je entendu de manière claire ou à peine audible, le sentiment de culpabilité qu’une personne ressentait après une rupture ?
En tout état de cause, la culpabilité vient très souvent se nicher dans le cœur de l’Homme ayant été ou non l‘instigateur de cette situation. La rupture met à mal nos valeurs, nos règles internes, notre moralité et bien souvent, notre entourage le subit d’une manière ou d’une autre.
Lors des entretiens et des séances, chaque médiateur familial entend ou comprends cette réalité fort présente puisque ce professionnel reçoit des personnes en souffrance, en conflit dans leur couple ou leur famille. Lui-même peut d’ailleurs ressentir ce jugement personnel à plusieurs occasions car nulle personne n’en est exempte.
Mélange d’émotions, de sentiments, de ressentis, la culpabilité est gourmande d’attention.
En médiation familiale, nous permettons aux personnes de déposer cette expérience émotionnelle. Réelle ou imaginaire, elle trouve sa source dans l’histoire personnelle et collective. ‘Vraie ou fausse’, son origine remonte à la nuit des temps. Elle est naturelle, normale.
Comment faire pour que celle-ci ait moins la parole ?
En tant que médiatrice familiale et thérapeute conjugale, je suggère de :
- Penser telle ou telle situation avec le mot ‘responsabilité’.
« Timothée se sent coupable car depuis son mariage, il n’a pas pris suffisamment soin de sa mère en EHPAD. Sa propre mère ressent de la culpabilité car elle aurait pu un peu mieux éduquer son fils »
Timothé, est-il responsable ou coupable ? Sa mère, a-t-elle raison de penser ainsi ?
- Faire le point entre ce qui est votre part et ce qui est de sa part
« Anne choisit la séparation d’avec Alain. Elle se sent coupable de mettre fin à l’engagement pris il y a 22 ans de cela. Alain se sent coupable de n’avoir pas vu assez vite la saturation de sa compagne ».
Quelle est la part appartenant à Anne dans cette situation ? Quelle est la part d’Alain ?
- Accepter le pardon pour soi et pour les autres
« Philippe ne voit plus sa fille Léa, jeune étudiante, depuis 2 ans. Il est persuadé que c’est dû à son incompétence de père et se sent tellement coupable. Nathalie pense qu’elle a certainement dû influencer sa fille quand elle était elle-même en colère contre Philippe. Léa tente d’oublier l’ancien conflit de ses parents mais n’est finalement pas à l’aise et se réfugie dans les études. Ainsi, elle cherche à oublier l’inconfort de son auto-accusation ».
Philippe, Nathalie et Léa vont ils se pardonner ? Pardonner l’autre, demander pardon, se pardonner soi-même afin de lâcher-prise et de ne plus laisser la culpabilité gouverner.
Il y aurait tant d’autres choses à dire, au-delà de ces 3 points et j’ai envie de vous inviter en tout dernier lieu, à imaginer ceci :
Si la culpabilité était une personne, je lui laisserais de temps en temps me dire ce qu’elle pense de mon attitude mais je me permettrai aussi, de la faire taire quand elle est injuste.
Qu’en pensez-vous ? Votre avis est important car notre nature humaine est si subtile et nous avons une richesse à partager dans nos paroles et nos écrits.
Vous pouvez aussi rencontrer un médiateur familial diplômé d’État qui saura vous accompagner dans votre situation d’aujourd’hui.
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