Le médiateur familial n’est pas que le fruit d’une formation certes très riche, dense et coûteuse à bien des égards. C’est aussi un professionnel qui continue de (se)construire dans sa posture en s’interrogeant sans cesse notamment en analyse de pratiques. J’oserai dire que c’est un critère pouvant être sécurisant pour les personnes entrant en médiation familiale.
Il y va de sa méthode de travail, de ses outils mais aussi de sa sensibilité, ses valeurs, son sens de l’être humain avec toutes ses complexités.
Exercer ce métier, c’est se poser mille et une questions sur soi et les autres tout en maintenant une profonde attitude accueillante et bienveillance. Le conflit qui se théâtralise dans l’espace de médiation, les émotions qui se déversent, les paroles qui se libèrent ont un impact indéniable. Aussi, il est indispensable de réfléchir ailleurs avec des pairs, avec un(e) analyste en solo ou en groupe.
Re-visiter certaines situations confidentiellement, sans nommer, permet aussi le recul, la juste posture car un autre offrira un autre regard plus à distance et/ou plus méthodique.
Comme l’exprime Sophie Guilhaume, analyste sur l’ile de France et en province: « L’analyse des pratiques permet au professionnel de réfléchir aux actes et aux gestes qu’il pose dans l’exercice de son métier »… « L’analyse de pratiques s’inscrit dans une obligation déontologique pour les médiateurs« .
Et avec ça, s’ajouteront des formations continues que le professionnel se financera. Je viens d’ailleurs de terminer un module très intéressant sur ‘L’agressivité et la violence dans sa pratique professionnelle’, animé par Anne-Laurence Halford, psychologue clinicienne, formatrice et analyste des pratiques professionnelles.
Un médiateur familial diplômé d’État est un professionnel en perpétuel mouvement…
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