Votre parent présente de plus en plus de signes de pertes d’autonomie et sa fragilité croissante vous interpelle. Il est peut-être temps d’envisager un lieu adapté aux besoins physiologiques et/ou psychologiques de la personne âgée : famille d’accueil, institution, chez vous, chez votre frère, votre sœur…
Associer la personne à ce questionnement (dans la mesure du possible) est légal, respectueux et essentiel pour une meilleure adaptation future et ceci quel que soit la décision prise.
Ainsi, aborder le sujet avec le grand-parent est une chose, l’aborder en famille en est une autre. Le choix de maintenir le parent dans son domicile privé ou de l’orienter vers une autre solution peut faire jaillir de vieux conflits assoupis depuis longtemps.
Mariette ne peut plus se déplacer ou au prix de très gros efforts que le temps intensifie. Le réaménagement de la maison semble peu réalisable et l’idée d’un lieu de vie adapté est questionné. Mais Mariette exprime le désir de rester dans sa maison familiale. Ses enfants s’en inquiètent d’autant plus que leur mère témoigne d’une mise en danger de plus en plus fréquente. Oubliant des gestes essentiels, Mariette a besoin d’un accompagnement quotidien.
Quelle est la meilleure solution pour elle ? Maison familiale ou lieu d’hébergement ? Cadre urbain ou cadre rural ? Quel niveau de prise en charge ? Qui va se charger de l’accompagner chaque jour ? Comment et qui en assurera le financement ?…
Les questions sont nombreuses et peuvent parfois cacher celle-ci : « Quel est le prix à payer au sens propre et au sens figuré ? »
A ce stade de la réflexion, chaque décideur pourrait dire l’une de ces phrases :
« Maman a dit qu’elle ne quitterait jamais la maison, respectons-la ! Pourquoi me charger de tout cela alors que j’ai été écarté(e) lors du décès de papa ? Il est hors de question de mettre autant d’argent, de payer, alors que mon frère/ma sœur, il/elle gagne beaucoup plus ! Un fils ou une fille doit prendre en charge ses parents, c’est comme ça ! … »
Ainsi en cas de conflit majeur bloquant la décision, la famille a beaucoup de difficulté pour communiquer et trouver la meilleure solution qu’il soit. Faire appel à une personne extérieure tel qu’un juriste, le médecin, le juge aux affaires familiales (JAF) peut permettre de fixer une décision plaisante ou déplaisante.
Cependant, la médiation familiale se distingue de tout autre espace. Comment peut-elle aider dans ce genre de situation ?
Tiers neutre, impartial, le médiateur familial vous recevra dans la confidentialité et vous permettra, à travers quelques entretiens, de sortir de ce conflit pour le bien de tous. Elle offre aux personnes concernées et désireuses d’y entrer de formuler et construire elles-mêmes une ou des solutions acceptables par et pour tous.
Cet espace de paroles et d’échanges soutenus permet de dénouer ce qui sclérose la communication. Un ou plusieurs entretiens seront nécessaires pour renouer une juste communication familiale.
La médiation familiale est un processus au service de la famille.
Prov.15.12 Un cœur joyeux rend le visage serein, mais quand le cœur est triste, l’esprit est abattu.…
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