Série JAF et médiation Épisode 17 : Le partage.
Chers lecteurs, connaissez-vous le nombre d’épisodes de cette série? Nous approchons de la fin tout doucement et l’information dont vous êtes certains est qu’il y a déjà eu 16 épisodes. En matière de comptage, de nombre et de chiffre, le rationnel l’emporte très souvent. Par exemple, je peux vous dire que le nombre restant est indivisible par 2, que les doigts d’une main sont suffisants pour les compter, qu’il s’agit d’un diviseur de… En fait, lorsqu’il s’agit de comptabiliser, nos chères mathématiques se mettent en route et nos affects ne sont pas particulièrement touchés.
En revanche, lorsque que deux personnes se séparent, les mathématiques sont utilisées pour retrancher, diviser. séparer et les affects sont fortement mobilisés.
Un Juge aux Affaires Familiales* (JAF), relayé par une médiatrice familiale s’expriment sur la notion du partage lors d’un divorce. En quoi la médiation familiale serait opportune et judicieuse lors d’une séparation? Je vous invite à lire ce 17ème argument, exprimé par un JAF*, en faveur de la médiation familiale.
Argument n° 17
Dans le cadre de votre divorce, vous pourrez également régler non seulement les problèmes relationnels, mais également les conséquences financières de votre séparation, y compris le partage des biens. Vous pourrez consulter vos avocats pendant la médiation et c’est eux qui rédigeront les projets d’accords que j’homologuerai s’ils respectent les intérêts de chacun.
Lors d’un divorce ou d’une séparation, les conséquences financières sont à traiter. Que le couple soit marié ou non, la question se pose inévitablement. Selon l’INSSE, suite à une rupture, la situation financière des ex-conjoints se dégrade et leur niveau de vie diminue en moyenne de 15 %. La perte financière des femmes est bien souvent deux fois plus élevée que celle des hommes**.
Ainsi, lorsqu’il s’agit de séparation, le partage est un moment fort délicat, plus ou moins équitable et ressenti de façon juste ou injuste par les personnes. « J’aurai du faire un contrat de mariage »; « Je n’ai jamais pensé qu’elle préparait depuis plus d’un an notre séparation et je me suis bien fait avoir »; « Il avait insisté pour que je vive chez lui, dans sa maison familiale. C’était une très belle idée mais au final, je me retrouve dehors maintenant »; » Comment vais-je faire avec mon mi-temps? »; « Si la prestation compensatoire n’est pas à la hauteur, je vais devoir retourner vivre chez mes parents. À 43 ans, c’est pas de gaité de coeur! »…
La question financière est travaillée en médiation familiale sous un angle rationnel qui ne néglige pas la vision subjective de chaque participant.
Et nous n’avons pas mentionné ce qui concerne les enfants… Autre partage à travailler si j’ose dire!
Divorcer, se séparer amènent à diviser. La division ayant déjà eu lieu dans le coeur, il reste à concrétiser en divisant le tout en plusieurs parts. Ainsi, l’espace de médiation familiale sera le lieu d’un partage travaillé, réfléchi, tenant compte de tous les aspects. De plus, les personnes auront aussi l’appui de leurs avocats qui apporteront dans leur propre cabinet, les conseils nécessaires dans la perspective de la convention finale.
Alors, maths ou pas maths? 🙂
* Avec l’aimable autorisation de Monsieur Marc Juston, ancien Juge aux Affaires Familiales au Tribunal judiciaire de Tarascon https://marc-juston-mediateur.com
** https://www.insee.fr/fr/statistiques/4238447?sommaire=4238781
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