Sortir de ces positions de persécuteur, victime ou sauveur*
Découvrons ensemble la situation de Julien et de Sylvia:
« Julien arrive dans l’espace de médiation familiale. Il parait tendu et ne manque pas de se repositionner plusieurs fois dans le creux du fauteuil. Sylvia s’est déjà installée bien droite en regardant fixement la médiatrice familiale. Lors de leur entretien individuel préalable, ils avaient tous deux pu exprimer la violence verbale quasi quotidienne qui remplissait l’appartement depuis de longs mois. Sylvia a acté la séparation, Julien l’ayant giflé dans la cuisine il y a une quinzaine de jours. Le lave-vaisselle n’était pas rangé, la poubelle débordait, les clayettes du réfrigérateur se vidaient et le régime jambon-purée devenait le lot des soirées. Aucun d’eux ne voulait prendre en charge la gestion du quotidien tant il était difficile de faire du commun. Les reproches allaient bon train et chacun accusait l’autre de ne plus vouloir investir ne serait-ce que pour les enfants. Un mot de trop et le geste est parti. Si vite, si surprenante, si déroutante, la gifle a sonné le glas. Julien et Sylvia se retrouvent en médiation familiale après que des amis proches leur aient conseillé. Dans ce contexte de violence intrafamiliale conjoncturelle et non structurelle, la médiation familiale est appropriée. »
Comment va-t-elle leur permettre de poser des mots sur les maux ?
Comment cet espace et ce professionnel formé seront suffisamment soutenants pour sortir d’un engrenage dans lequel, aucun ne voit d’issue ?
Lorsque des ‘Julien’ et des ‘Sylvia’ viennent à notre rencontre, nous prendrons le temps de les écouter avec neutralité, sans jugement et leur offrirons une oreille attentive et rassurante.
Chacun pourra dire que l’Autre est un persécuteur et soi-même une victime. À moins de pouvoir accepter que chacun a sa part dans ce qui s’est joué de manière interactive…
Le médiateur familial est impartial et dans un profond respect de confidentialité des échanges, il accueille les ressentis, les émotions, les désirs, les déceptions et vous amènera à prendre de la hauteur sur les circonstances. Ce professionnel ne sera pas votre sauveur, il n’a pas cette prétention.
L’entretien préalable à toute médiation familiale permettra une connexion avec ce dernier et une meilleure compréhension de sa mission à vos côtés. L’espace, le professionnel seront des contenants rassurants pour vous permettre de sortir de ces postures figées : Persécuteur et victime.
Non, le conflit n’est pas une voie sans issue mais une ferme occasion de re-préciser la qualité des liens et regarder les évènements d’un autre œil afin de déterminer un autre futur.
À bientôt au cabinet « Médiation familiale en Essonne », une équipe à votre service !
*inspiré du triangle de Stephen Kartpman (1968)
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